Château les Palais 1998 – Cuvée Randolin

13 décembre 2013 0 Par CyrilBasco
Voilà, c’est parti pour ma première intervention sur le très célèbre et très « select » blog des fines goules !!! J’ai choisi de commenter un vin ouvert le we dernier et qui m’est apparu à hauteur de l’événement J. Il s’agit du dernier flacon que j’avais en cave du Château les Palais 1998 – Cuvée Randolin (AOC Corbières). J’avais acheté ce vin au salon des caves particulières sur les conseils avisés de la RVF fin 1999 et qui venait donc dans un millésime qualifié de mythique dans la région de production, le Languedoc. J’avais pris bcp de plaisir avec les 5 premières bouteilles, sans qu’elles ne m’aient laissé un souvenir exceptionnel hormis que ce vin était très agréable, bien fait et disposait d’une belle concentration. J’avais fait l’effort d’oublier la dernière au fond de ma cave en me disant qu’il serait intéressant de voir à quoi cela pourrait ressembler après 10 ans. Et bien, cette petite dernière est allé bien au delà de mes espérances. Tout d’abord, la robe était encore étonnement profonde et intense pour un vin de cet age, et présageait que le vin avait conservé la concentration qu’il affichait dans sa jeunesse. Le nez était encore empreinté de beaucoup de fruit (mure, cassis) et avait tendance à me rappeler une très belle syrah du Rhône ( ?). En bouche, c’est le côté animal et épicé qui ressortait, plus en harmonie avec l’age du vin. Les tanins étaient très fins (du petit lait) et j’y ai trouvé des notes de chocolat (miam) et de cuir. Il y avait aussi un coté « épicé » typique des vins du sud (que j’adore) avec du laurier, du thym et des arômes de clou de girofle ; certainement dus à la forte proportion de vieux Carignan utilisée dans l’assemblage de cette cuvée. Le vin avait une très belle longueur, qui n’a pas été mise à mal par le gigot à la broche du repas. Bref, un vin à point, succulent, étonnant …. dommage qu’il ne m’en reste plus. Et comme quoi aussi les vins du Languedoc, dans les bons millésimes, peuvent apporter bcp de plaisir après dix ans d’age à conditions d’avoir la patience de les garder car ils sont généralement aussi très bons dans leur jeunesse.
H.